Ladurée le temple sucré
L'enseigne prestigieuse doit tout à son macaron.
En 1862, le minotier Louis Ernest Ladurée ouvre sa boulangerie au 16, rue Royale à Paris.
Les murs, peints en vert céladon, serviront d'inspiration, un siècle plus tard, pour les emballages maison.
En 1871, l'établissement subit un incendie.
A l'occasion des travaux de rénovation, la boulangerie se transforme en pâtisserie.
La décoration est assurée par Jules Chéret, lithographe reconnu, qui imagine une peinture représentant l'Ange pâtissier, placé au-dessus de la porte.
Jeanne Souchard, épouse d'Ernest Ladurée et fille d'un hôtelier de Rouen, propose à son mari d'ouvrir un café au sein de la boutique, créant ainsi l'un des premiers salons de thé de la capitale.
Une initiative innovante puisqu'à cette époque, les femmes ne pouvaient fréquenter ces lieux.
Pierre Desfontaine, associé de Ledurée, ouvre un second salon au premier étage de la boutique en 1930.
Il va même plus loin.
Il met au point le macaron qui fait aujourd'hui la renommée internationale de l'enseigne.
Pour ce faire, il a l'idée d'accoler deux coques aux amandes autour d'une ganache, créant une douceur de contrastes, croquante à l'intérieur et fondante à l'intérieur.
Depuis, la recette est reprise tous les matins dans le laboratoire Ladurée.
Le macaron, produit phare de la maison, bénéficie d'attentions particulières.
Depuis 1993, date à laquelle Ladurée est rachetée par la famille Holder, la créativité est de mise.
Comme un styliste, le pâtissier lance de nouvelles saveurs, en fonction des saisons.
Louis Ernest LaduréeCe pâtissier hors pair, né en 1836, a conçu des douceurs dont nous raffolons: 20.000 macarons sont vendus chaque jour.
Treize parfums existent auxquels s'ajoutent six nouveautés par saison.
1871: un salon de thé raffinéChez Ladurée, rue Royale, le peintre affichiste Jules Chéret s'est inspiré de la Chapelle Sixtine pour décorer les plafonds.
A voir, l'Ange pâtissier, une fresque devenue célèbre.
2000: la religieuse à la roseCette commande du magazine Elle est devenue un classique maison.
Elle est, depuis, déclinée à la pistache ou à la violette.
2009: la figue à l'honneurLe macaron à la figue succède au macaron à la bergamote du printemps 2008.
Les classiques, eux, restent à la carte toute l'année!