Voyage dans les étoiles...
La Terre a inspiré les astronomes pour baptiser ces constellations
La chevelure de Bérénice: une offrande aux dieuxSituée au nord galactique, la Chevelure de Bérénice fascine les astronomes en raison de son amas de galaxies (on en compte plus de 300.000).
Selon la légende, Bérénice II, reine d'Egypte, promit de sacrifier aux dieux sa magnifique chevelure si son mari Ptolémée III revenait vivant de la guerre menée contre le roi de Syrie.
Son voeu réalisé, elle offrit donc ses nattes dorées au temple d'Aphrodite.
Mais elles furent dérobées la nuit suivante.
Pour apaiser la colère du roi, l'astronome Conon de Samos prétendit que les tresses de la reine s'étaient métamorphosées en étoiles.
Il venait juste de les découvrir dans le ciel.
Les chiens de chasse: à la poursuite d'une ourseEn observant cette portion de ciel, les savants arabes avaient imaginé une horde de chiens à la poursuite d'une ourse.
Normal, nous sommes à côté de la Grande Ourse.
Plus tard, des astronomes s'amusèrent à les différencier.
Johannes Hevel, dit Hevelius, y vit, en 1660, deux lévriers tenus en laisse.
Il les baptisa Chara (joie) et Asterion (étoile).
Le britannique Charles Scarborough, fondateur de l'observatoire de Greenwich, donna à l'étoile principale le nom de Coeur de Charles, en hommage au roi Charles 1er d'Angleterre, décapité en 1649.
Cette constellation comprend la galaxie du Tourbillon, observée pour sa forme en spirale.
La couronne boréale: un bijou célesteCelle-ci trouve son origine dans le mythe grec d'Ariane.
Le dieu Dionysis, amoureux de la belle, lui offrit comme cadeau de noces un diadème d'or et de rubis ouvragé en forme de fleur.
La légende dit encore que le dieu du vin et des plaisirs plaça dans le ciel le diadème de sa bien-aimée.
Les astronomes l'avaient précédemment surnommé Ecuelle des pauvres car cette petite constellation se situe dans une partie du ciel où les étoiles ont très peu de luminosité.
Toutefois, sept de ses étoiles les plus visibles se disposent en demi-cercle formant un arc facilement observable.
La plus lumineuse est Gemma (qui signifie la perle).
La machine pneumatique: en hommage à un physicienEn 1752, l'abbé Nicolas-Louis de Lacaille, l'un des principaux astronomes français du XVIIIe siècle, découvre une constellation peu lumineuse, masquée par des galaxies voisines plus brillantes.
Il la baptisa Machine pneumatique.
Pourquoi cette appellation?
Il a voulu rendre hommage à un autre savant, le chimiste et physicien irlandais Robert Boyle, le premier scientifique à avoir isolé et recueilli un gaz.
De la Terre, cette constellation, qui ressemble schématiquement à une pompe à air mécanique, peut être observée, au mois de mars, à l'aide d'une simple lunette astronomique.
L'oiseau de paradis: dépourvu de piedsCette constellation australe a été repérée au début du XVIIe siècle par l'allemand Johann Bayer, suite aux observations du ciel des navigateurs hollandais.
Ce volatile céleste est pourtant bien terrestre.
Doté d'un plumage doré magnifique, l'oiseau de paradis présentait des pattes disgracieuses.
On raconte que les indigènes désireux d'offrir un présent parfait aux découvreurs venus d'Europe avaient pris l'habitude de l'amputer de ses deux pattes.
D'où le nom latin de l'étoile la plus brillante de la constellation, Apodis, qui signifie... dépourvu de pieds.
Le petit renard: une scène bucoliqueA la fin du XVIIe siècle, l'astronome Hevelius voulait rassembler sous la même appellation les étoiles de faible éclat, dispersées entre les constellations du Cygne et de la Flèche.
A l'origine, il souhaitait distinguer deux ensembles: le Petit Renard et l'Oie.
Ce grand imaginatif avait inventé une scène digne d'une tapisserie: un petit prédateur avec, dans sa gueule, un volatile apeuré.
Pour simplifier, le nom de la constellation de l'Oie ne sera pas retenu.
Le Petit Renard renferme un groupe d'une dizaine d'étoiles appelé le Portemanteau, en raison de sa forme de crochet.
Le poisson austral: sauveteur de la déesse IsisC'est l'une des quarante-huit constellations répertoriées par l'astronome et astrologue grec Claudius Ptolemaeus, plus connu sous le nom de Ptolémoée, dès le IIe siècle.
L'appellation de cette étoile évoque la période où le culte de la déesse Isis se popularisa dans toute l'Egypte.
Selon une légende, la divinité aurait été sauvée par un poisson.
Les astronomes d'alors croyaient encore voir la forme d'un poisson sur le dos buvant le filet d'eau coulant d'une jarre portée par un homme (le Verseau).
La constellation du Poisson austral est dominée par une étoile extrêmement brillante.
Son nom?
Fomalhaut, issu du mot arabe fam al hût qui signifie... gueule du poisson.
En direct de l'Espace... il y a 40 ans"Ici la base de la Tranquilité, l'Aigle s'est posé."
C'est par cette phrase devenue célèbre que le 20 juillet 1969, l'astronaute Neil Armstrong annonçait à Houston que le module lunaire Eagle du vaisseau Apollo 11 s'était posé sur la Lune.
A 22 h 50, sous les yeux des téléspectateurs du monde entier rivés devant leur écran, il descend les neuf barreaux de l'échelle.
Celle-ci, trop haute, l'oblige à sauter pour fouler le sol lunaire.
Six minutes plus tard, pour la première fois, un homme marchait sur la Lune.
Le saviez-vous?Le ciel compte 88 constellationsDepuis 1930, l'Union astronomique internationale a divisé le ciel en quatre-vingt huit constellations.
Figures imaginaires de groupes d'étoiles, elles portent des noms latins inspirés de personnages (Cassiopée, Hercule...), des objets (flèche, balance...), des animaux (centaure, dragon...), des sites plus ou moins légendaires.
Pour aller plus loinLivreGuide du ciel
Les Secrets de la Voie Lactée,
Régine Quéva,
éditions Librio,
3 €